"Musique au féminin : compositrices et mécènes"
Karen Rehnqvist (2017) : The Riddle (8')
Aleksandra Vrebalov (2015) : My Desert my Rose (8')
Inti Figgis Vizueta (2021) : Branching Patterns (7')
Piotr Illitch Tchaikovsky : Quatuor à Cordes n.3 (30')
bis: Claude Debussy, un mouvement extrait du quatuor op. 10.
Le
Quatuor Métamorphoses
s'engage pour la promotion du travail des compositrices contemporaines en mettant trois oeuvres commandées par le Quatuor Kronos, pilier de la création contemporaine depuis 40 ans. La jeune compositrice suédoise Inti Figgis-Vizueta entraîne l'auditeur dans un réseau de patterns se développant et se distordant librement, au gré du bon vouloir des interprètes. Son aînée Karen Rehnqvist, au contraire, nous transporte dans un univers sonore bien défini, quoique méconnu : la musique populaire nordique, invoquée à grands coups de danses traditionnelles et de mélodies typées "fiddle", tandis que dans “My desert, my rose, les rythmes percussifs d'Aleksandra Vrebalov transportent l'auditeur dans une forme de transe bouleversante.
S'il est encore bien rare d'entendre dans nos salles de concert les oeuvres de compositrices, on oublie également trop souvent ces actrices de l'ombre qui, sans aller jusqu'à prendre la plume, ont permis à de nombreux compositeurs d'écrire leurs chef-d'oeuvres. L'une des plus fameuses d'entre elles est sans doute Nadejda van Meck, qui a soutenu plus de quinze années durant Piotr Illitch Tchaikovsky, et a entretenu avec lui une riche relation épistolaire. L'interprétation du quatuor de Tchaikovsky pourra ainsi être précédée de la lecture d'extraits de leur correspondance. Dédicataire de nombreuses oeuvres du compositeur, Nadejda van Meck fut également un des premiers soutiens financiers du jeune Debussy.